Le Canada s’oppose au classement de l’amiante chrysotile en produit dangereux
Le 24 juin 2011 par Geneviève De LacourLe Canada a annoncé le 22 juin s’opposer à l’inscription de l’amiante chrysotile sur la liste des substances dangereuses de la convention de Rotterdam. Actuellement, il s’agit de la seule fibre d’amiante autorisée à l’exportation et 90% de la production mondiale de chrysotile sert à la fabrication de chrysotile-ciment.
Selon certains observateurs, la décision du gouvernement a pour effet «d’isoler» le Canada. L’association «Ban asbestos» a condamné le Canada qui, selon elle, «fait passer l’intérêt commercial avant la santé publique».
La décision d’inscrire l’amiante chrysotile sur la liste des substances dangereuses avait déjà été repoussée en 2008 en raison de l'opposition des principaux pays producteurs comme le Canada, la Russie et le Kirghizstan.
Jusqu’à la déclaration de mercredi dernier, le Canada gardait le silence à ce sujet. Il faut dire que 4 autres pays -Vietnam, Kazakhstan, Kirghizstan et Ukraine- avaient déjà affirmé leur opposition à cette inscription. Le ministre des ressources naturelles avait même annoncé, le 21 juin, vouloir accepter la décision en cas de consensus.
Coup de théâtre. L’Inde –le principal importateur d’amiante en provenance du Canada– déclare le 22 juin accepter que l’amiante chrysotile soit listée. L’Ukraine lui emboite le pas et signifie qu’il pourrait bien accepter le classement.
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