L’acier de l’EPR moins résistant que prévu?
Le 07 avril 2015 par Valéry Laramée de Tannenberg
ASN
Certaines pièces vitales du réacteur EPR sont peut-être moins résistantes que prévu. Dans un communiqué, mis en ligne ce mardi 7 avril, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) indique avoir été informé par Areva «d’une anomalie de la composition de l’acier dans certaines zones du couvercle et du fond de la cuve du réacteur de l’EPR de Flamanville». Une information confirmée par Areva et EDF.
Le gendarme du nucléaire français a ordonné au concepteur du réacteur d’effectuer des essais «chimiques et mécaniques» sur un couvercle de cuve similaire à celui du futur EPR normand. Des premiers tests dont les conclusions ne sont pas rassurantes: «Les résultats de ces essais ont montré, fin 2014, la présence d’une zone présentant une concentration importante en carbone et conduisant à des valeurs de résilience mécanique[1] plus faibles qu’attendues», confirme l’ASN.
Dans les prochains jours, Areva va mener une nouvelle campagne d’essais sur un «couvercle représentatif» pour définir précisément la localisation de la zone concernée ainsi que ses propriétés mécaniques. Les résultats sont attendus pour le mois d’octobre, annonce le ministère de l’écologie.
En attendant, l’ASN a informé ses homologues finlandais, britannique et chinois. On n’est jamais trop prudent.
[1] La résilience est un indicateur de la capacité d’un matériau à résister à la propagation de fissures.
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