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Entreprises et santé – Vivre et travailler avec la COVID19 : une enquête européenne

Chacun peut percevoir au plan individuel comme au plan collectif, les bouleversements créés par le coronavirus, un virus de 100 nm. Petite taille, grands effets, cela incite à beaucoup d’humilité et aussi à une grande agilité. Une enquête en ligne réalisée par Eurofound du 9 au 30 avril donne la mesure de ces bouleversements à l’échelle européenne. Plus de 85.000 personnes y ont répondu, un échantillon qui n’est pas représentatif, mais qui a été redressé selon l’âge, le sexe, la région et le niveau d’éducation. Le questionnaire a balayé le bien-être ressenti, la santé mentale, la confiance vis-à-vis des autorités, les conditions de travail et la situation financière. Des comparaisons sont possibles avec une enquête précédente de 2016.   Les faits marquants au niveau européen Un sentiment de solitude et de pessimisme, une confiance effondrée vis-à-vis des autorités européennes comme nationales sont les résultats qui ressortent le plus nettement de cette photographie de l’opinion. Sur une note de 10, le sentiment d’être heureux est en moyenne de 6,4 (7,4 en 2016), les jeunes et les chômeurs ayant la note la plus basse. La pandémie affecte le sentiment d’optimisme pour l’avenir de façon majeure : 45 % (64 % en 2016). Le bien-être mental mesuré sur 100 par une échelle de l’OMS donne une réponse moyenne à 59 (64 en 2016). La solitude est ressentie par 16 % des répondants (6 % en 2016). Un stress est déclaré par 18 % des déclarés (11 % en 2016). Se sentir déprimé en permanence concerne 13 % des enquêtés (6 % en 2016). Notée sur 10, la confiance envers les médias est de 4,6, envers les gouvernements nationaux de 4,8 et envers l’Union européenne de 4,6. L’impact sur le travail et l’emploi est aussi majeur : 5% des répondants ont perdu leur emploi, 23 % connaissent un chômage temporaire, 50 %une réduction du temps de travail, 40 % ont télétravaillé, 18 % ont dû travailler pendant leurs loisirs à la demande de l’employeur. Enfin, globalement, 50 % des personnes vivent des difficultés financières.   Les faits marquants pour la France Au sein des pays de l’Union, la France est dans une position singulière avec des résultats parmi les pires. Ainsi :
  • Pour la satisfaction vis-à-vis de sa vie, la moyenne européenne est de 7/10, la France est à 5,9.
  • Des résultats nettement inférieurs à la moyenne des autres pays sont observés pour le sentiment d’optimisme, l’indicateur de santé mentale et la confiance dans l’Union européenne.
  • En revanche, la confiance dans le système de santé est plus élevée en France (6,5/10) que la moyenne européenne (6,2).
  • Logiquement avec un confinement généralisé de deux mois, la France fait partie des pays qui ont le plus diminué la durée du travail. Le passage en télétravail est dans la moyenne européenne. Mais plus de Français déclarent des difficultés financières que la plupart des autres États membres.
  Enseignements pour les entreprises Un climat social aussi dégradé n’est pas sans conséquence pour les entreprises. Si l’attente des employés vis-à-vis de leurs employeurs ne fait pas partie des variables de l’enquête, les entreprises ont intérêt à s’en préoccuper. Dans toute la mesure du possible, si la situation économique le permet, il est important de limiter l’insécurité et de rassurer sur l’avenir. Cela conditionne l’engagement des employés et la qualité de vie au travail. Il est également important que les entreprises maîtrisent le risque de la covid-19 de sorte que chacun soit persuadé que sa santé est correctement protégée. Faute de quoi, l’absentéisme pourrait augmenter. Ceci vaut pour ceux qui doivent emprunter les transports en commun pour aller travailler (fourniture de masques en nombre suffisant). Cette épidémie fait partie des risques qui ne sont pas créés par les entreprises, mais qui les impactent de façon importante. C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour les HSE qui sont ainsi amenés à élargir le périmètre de leurs missions. C’est une opportunité qui constitue une des rares bonnes nouvelles de cette crise.   Vous pouvez échanger et poser vos questions à William Dab et aux équipes Red-on-line dans les commentaires ou sur les réseaux sociaux LinkedIn et Twitter : @HSE_Rol et @DabWilliam. William Dab Professeur titulaire de la chaire d’Hygiène et Sécurité du Cnam où il forme des spécialistes des risques sanitaires du travail et de l’environnement, notamment par une filière d’ingénieur en gestion des risques, William Dab est médecin et docteur en épidémiologie. Sa carrière a été entièrement consacrée à la sécurité sanitaire qu’il s’agisse d’outils d’évaluation, de surveillance et de gestion des risques. Ancien directeur général de la santé, il a été membre du comité exécutif de l’OMS et président du comité européen environnement et santé pour la région Europe de l’OMS. Il a notamment publié « Santé et environnement » dans la collection Que sais-je ? (PUF) et « La Santé et le Travail » chez Arnaud Franel.

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