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Entreprises et santé : Quelles sont les disparités ou les convergences internationales des conditions de travail ?

L’adage est bien connu : on ne peut améliorer que ce que l’on mesure. D’où l’importance de mesurer les conditions de travail, ce que beaucoup de pays font, mais de façon disparate. Un récent rapport de l’Organisation internationale du Travail (OIT) et de la Fondation européenne (Eurofound) permet de comparer la situation de différents pays.

Sept dimensions de la qualité du travail

Les données disponibles ont été organisées selon sept axes :
  1. L’environnement physique
  2. L’intensité du travail
  3. Les horaires de travail
  4. L’environnement social
  5. La gestion des compétences
  6. Les perspectives d’avenir
  7. La rémunération
Le rapport couvre les conditions de travail de 1,2 milliard de travailleurs : Union européenne (UE), Chine, République de Corée, Turquie, États-Unis, Amérique centrale, Argentine, Chili, Uruguay.

Une hétérogénéité peu surprenante

Les disparités sont évidemment importantes selon les pays. Dans le foisonnement des données disponibles, on peut garder en tête les repères suivants.
  • Le facteur de risque le plus fréquent au plan mondial est le travail répétitif impliquant les membres supérieurs.
  • Le travail sous forte pression de délai concerne 30 à 50 % des travailleurs.
  • Travailler plus de 48h par semaine concerne 15 % des travailleurs de l’UE, 40 % des Chinois et 60 % des Turcs.
  • Environ 70 % des travailleurs reconnaissent que le travail leur procure un environnement social favorable et donnent une appréciation positive de leur management. Le harcèlement est déclaré par 10 à 20 % des travailleurs.
  • Entre 55 % (en Chine) et 85 % (aux États-Unis) des travailleurs déclarent que leur travail leur permet de monter en compétence.
  • L’incertitude sur l’avenir concerne 10 à 20 % des travailleurs.
  • Les inégalités de salaire entre les femmes et les hommes sont générales.

Quelles implications ?

Sur cette question, le rapport est plus décevant. Il se place surtout du point de vue des politiques nationales. Elles sont certes nécessaires, mais les conditions de travail sont avant tout déterminées par la nature de tâches, l’organisation des entreprises et leur culture. C’est donc avant tout aux entreprises qu’il faut s’adresser. Il aurait été utile que les auteurs leur proposent par exemple quelques indicateurs à surveiller de façon routinière. Au final, malgré d’évidentes disparités, il ressort de ce rapport qu’il existe des enjeux communs qui transcendent les pays, même s’il existe des différences de degré. J’en retiendrai trois :
  • les inégalités selon le sexe
  • les facteurs de risques de troubles musculo-squelettiques
  • la reconnaissance de l’apport positif du fait de travailler.
  Vous pouvez échanger et poser vos questions à William Dab et aux équipes Red-On-Line dans les commentaires ou sur les réseaux sociaux LinkedIn et Twitter : @HSE_Rol et @DabWilliam.   William Dab Professeur titulaire de la chaire d’Hygiène et Sécurité du Cnam où il forme des spécialistes des risques sanitaires du travail et de l’environnement, notamment par une filière d’ingénieur en gestion des risques, William Dab est médecin et docteur en épidémiologie. Sa carrière a été entièrement consacrée à la sécurité sanitaire qu’il s’agisse d’outils d’évaluation, de surveillance et de gestion des risques. Ancien directeur général de la santé, il a été membre du comité exécutif de l’OMS et président du comité européen environnement et santé pour la région Europe de l’OMS. Il a notamment publié « Santé et environnement » dans la collection Que sais-je ? (PUF) et « La Santé et le Travail » chez Arnaud Franel.  

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