Doel 3: trente ans de fissures
Le 24 août 2012 par Valéry Laramée de Tannenberg
RTBF
Le feuilleton de la sûreté nucléaire de la centrale belge de Doel vient de connaître un nouveau rebondissement. Après la découverte, fin juillet, de milliers de pré-fissures dans la cuve du troisième réacteur de Doel [JDLE], la presse belge vient, fort opportunément, de rappeler que le problème n’était pas nouveau.
Dans son édition de jeudi 23 août, De Morgen indique que des fissures avaient déjà été détectées sur la tranche 2 de la centrale de Tihange et déjà sur Doel 3, en 1979. C’est-à-dire trois ans avant leur mise en service industriel!
A l’appui de son affirmation, le quotidien néerlandophone exhume l’un de ses articles, paru le 5 janvier 1980, et révélant cette information. Déjà sur la sellette, Willy De Roovere, le patron de l’Autorité de sûreté belge (AFCN) dit ne pas se souvenir d’un tel événement. Ce qui surprend quelque peu.
Car avant de devenir le chef des gendarmes belges du nucléaire, l’ancien ingénieur a participé à la construction de Doel 3 avant de diriger la centrale, pour le compte d’Electrabel (aujourd’hui intégré au groupe GDF Suez).
également interviewée par le journal, la porte-parole de l’AFCN est plus loquace que son patron. Karina De Beule confirme la découverte de fissures sur les réacteurs incriminés, il y a trois décennies. Mais elle précise à nos confrères que ces défauts se situaient dans une autre partie de la cuve et qu’ils ont été mis sous surveillance.
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