Deux pistes pour transformer l’éco-taxe
Le 12 juin 2014 par Stéphanie Senet
Le Premier ministre Manuel Valls s’apprête à rendre son arbitrage, très attendu, sur le devenir de l’éco-redevance sur les poids lourds ou «éco-taxe».
Selon une information parue le 11 juin dans Les Echos, deux scenarii retiendraient toute l’attention du gouvernement. Première option: l’éco-taxe deviendrait une franchise mensuelle kilométrique, variant selon le poids et les émissions du camion. Soit la solution préconisée par le rapport de la mission sur l’éco-taxe, présenté à l’Assemblée nationale le 14 mai dernier. Deuxième possibilité: une réduction majeure du réseau taxé aux seuls grands axes, celui-ci passant de 15.000 à 4.000 kilomètres. Curieusement, son nouveau tracé éviterait soigneusement la Bretagne et ses bonnets rouges.
Dans les deux cas, les trajets courts devraient être exonérés. Bilan: 800 ou 500 millions d’euros de recettes par an selon l’option, au lieu de 1,2 Md€ prévus initialement. D’où la nécessité de compléter le dispositif, avec par exemple le rachat des contrats de concession autoroutière, suggéré par la mission présidée par le député socialiste Jean-Paul Chanteguet, ouvrant sur de larges bénéfices annuels.
Les associations environnementales n’ont pas caché leur déception. «Si nous soutenons l’idée d’une franchise locale, nous nous opposons très fortement à une solution qui consisterait à retirer des routes du dispositif, en se privant de ressources indispensables à l’entretien du réseau et au développement des alternatives au tout routier», a déclaré France Nature Environnement dans un communiqué.
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