Bruxelles croit que l'ETS fait baisser l’empreinte carbone européenne
Le 18 mai 2015 par Valéry Laramée de Tannenberg
VLDT
Une bonne nouvelle carbonique, quelques heures avant que ne débute la Climate Week parisienne. Le marché européen des quotas d’émissions de gaz à effet de serre (l’ETS) aurait réduit les émissions de l’industrie lourde du Vieux monde. Dans un communiqué mis en ligne ce lundi 18 mai, la Commission affirme que les 11.000 obligés des 31 pays participant à l’ETS[1] ont effectivement rejeté, l’an passé, 1.812 millions de tonnes de gaz à effet de serre (GES), soit 4,5% de moins qu’en 2013.
La bonne performance des sites industriels n’est pas forcément imputable à l’ETS. L’année 2014 a été la plus chaude depuis le début du XXe siècle. Ce qui réduit fortement la demande d’électricité (de 6% en France, selon RTE). A contrario, certains secteurs, moins climato-sensibles, ont vu progresser leurs «émissions vérifiées». Les compagnies aériennes exploitant des lignes au sein de l’espace économique européen ont rejeté près de 3% de CO2 de plus qu’en 2013, soit 55 Mt.
A noter une forte progression de l’utilisation des crédits internationaux. L’an passé, les assujettis à la directive Quotas ont utilisé près de 389 millions d’unités de réduction certifiée d’émission (URCE, les crédits générés par le mécanisme de développement propre -MDP) et d’unités de réduction d’émission (URE, les crédits générés par la mise en œuvre conjointe -MOC), contre 231 millions précédemment. L’essentiel de ces crédits étaient générés par des projets MDP ou MOC, situés en Chine et en Ukraine.
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