Alerte nucléaire en Irak
Le 10 juillet 2014 par Valéry Laramée de Tannenberg
DR
On l’oublie trop souvent, mais l’Irak est un pays… nucléaire. Pour son programme militaire, Bagdad s’était équipé de deux réacteurs français et avait produit plus de 500 tonnes d’oxyde d’uranium, grâce à ses mines d’Ukashat. Ce Yellow Cake avait été récupéré, en juillet 2008, par la compagnie canadienne Cameco pour être transformé en combustible.
Cela étant, tout n’a pas été évacué, semble-t-il. L’université de Mossoul abritait, jusqu’à ces derniers jours, une quarantaine de kilogrammes d’uranium. Peut-être en provenance du site d’entreposage d’Adaya, situé à une cinquantaine de kilomètres de la seconde ville du pays. Problème, selon le gouvernement irakien, les jihadistes de l'Etat islamique, qui se sont emparés de la métropole le 10 juin, auraient pris possession de l’uranium. Une information en cours de vérification par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), basée à Vienne.
Contrairement aux allégations de l’ambassadeur d’Irak auprès de l’ONU, cet uranium serait toutefois insuffisamment enrichi pour servir à la fabrication d’une arme nucléaire. Reste à savoir s’il peut être utilisé pour réaliser des bombes radiologiques.
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